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Et lorsque

et lorsque les ombres ont rampé. et lorsque le bois a pourri. et lorsque les murs se sont effrités. et lorsque les ailes ont obscurci. et lorsque la nuit rien que la nuit.

rien que la nuit et lorsque rien la nuit.

et lorsqu’en silence quelque chose s’est frayé un chemin lorsqu’en silence dans chaque nuit chaque chemin.

lorsqu’en silence j’ai cru mourir à force de tomber j’ai cru que tout en moi mourrait à force de tomber.

j’ai cru à force de silence.

que chaque geste n’était que sa propre répétition. que tout patientait dans l’absence du nom. que tout partirait avec les vagues et la poussière que tout partirait dans l’absence et le nom.

ni crâne. ni rien que crâne.

ni tête. ni rien que tête.

ni ventre. ni rien que ventre.

ni main ni rien que main seulement.

les oiseaux tremblent à la fenêtre. dehors les oiseaux tremblent la transparence d’une fenêtre.

c’est une image seulement. l’épuisement d’une image seulement dehors les oiseaux tremblent regarde ils tremblent à la fenêtre regarde.

regarde comme tout de ce monde les trouve tremblants. regarde ce monde n’est pas une fenêtre regarde comme il tremble.

regarde comme ils tremblent dans l’image. regarde cette image qui tremble un monde qui ne serait pas fenêtre regarde.

l’image de trembler encore comme les oiseaux tremblent regarde regarde comme ils tremblent on croirait mourir regarde regarde.

on croirait mourir de trembler. de n’être qu’oiseaux tremblants on croirait mourir. n’être qu’oiseaux. et rien du monde.

on croirait mourir.

l’image s’épuise avec.

cela. comme un affaissement à l’intérieur et chaque jour où aller cela. où aller chaque jour lorsque les oiseaux tremblent à la fenêtre où aller cela.

où aller lorsque tout tremble regarde regarde mes mains. regarde mes yeux. regarde mes os mes veines mon crâne regarde regarde tout ce qui tremble.

dans cet affaissement.

quand toute image toute force. toute volonté de tenir encore. toute volonté de tenir affaissé encore.

toute force toute volonté d’appeler un nom dans la nuit. tout ce qui tremble à la fenêtre dans la nuit regarde regarde.

regarde tout appelle un nom. regarde tout vit pour appeler. tout crève de ne faire qu’appeler.

dans la nuit ça tenait pourtant. ça tenait rien que les voix. j’ai su que j’avais une voix.

lorsque ton nom hantait ma bouche regarde je ne fais qu’appeler je ne fais qu’être hanté par les voix et ton nom dans ma bouche regarde.

regarde ton nom dans ma bouche ça tremble tout tremble. regarde ton nom regarde tout ce qui s’affaisse lorsque ton nom dans ma bouche.

il fallait évider encore. il fallait évider le désastre dense encore.

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